L’artiste plasticienne américaine produit depuis la fin des années 1950, une œuvre inclassable autour de la laine, du lin ou du coton.
Devant n’importe quel paysage, n’importe quel fenêtre d’immeuble, il suffit de plisser les yeux pour que cette vision devienne tableau, motif de tissage, élément d’une carte.
Tout ayant à voir avec l’espace et l’idée de faire tenir ensemble de la matière. Le chemin inverse vaut aussi quand nous croyons voir se dessiner à l’intérieur d’un motif abstrait, l’aspect d’un rideau de fer ou la forme monumentale d’une porte. Ce sont des chemins de vue gardés plus ou moins secrets, des fils de vie, qui ont imprimé dans ses yeux, un jour, le visage d’un adolescent semblant tisser la laine, à partir même de l’agneau qu’il portait dans ses bras
Voila presque soixante ans que Sheila Hicks travaille différentes matières pour ce qu’elles sont en propre ou pour les vibrations de couleurs qu’elles dégagent. Un vaste aperçu de son oeuvre, non chronologique, est visible en ce moment, au centre Pompidou à Paris.
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